Bien oubliée aujourd’hui, sans doute à cause d’une retraite anticipée, Billie Dove fut une des actrices les plus brillantes du cinéma américain des années vingt. La preuve en étant que son box office surclassait parfois celui de Clara Bow et de Mary Pickford soi-même! Si ses films sont eux aussi bien oublié aujourd’hui, elle a été la première star en couleurs dès 1926. Hollywood se devait de magnifier son teint sublime. Quant au scénario de sa vie, il vaut bien cent fois ceux qu’elle a pu interpréter durant sa prestigieuse carrière.
Les parents de Billie sont des immigrés Suisses allemands de confession luthérienne. La petite Bertha Bohny naît à New-York le 14 Mai 1903 . Elle n’est pas née, mettons la pendule à l’heure, sous le patronyme de Lillian Bohny comme on peut le lire parfois. Notre héroïne avait changé de prénom pour débuter à Broadway où régnait alors en déesse absolue Lillian Russell. Autre erreur qu’il me faut rectifier car bien trop répandue, les parents de la petite Bertha ne sont pas dans la misère et notre héroïne ne devra pas travailler pour aider sa famille à survivre.
On passe ses vacances en Europe, Bertha-Lillian parlera l’allemand avant l’anglais. Elle est élevée, comme son frère Charles, dans des écoles privées. L’enfance de la petite Bertha n’est ni heureuse ni malheureuse. Elle ne manque de rien mais ses parents ne s’entendent pas et ne lui témoignent aucune affection. Leur mariage prendra fin en 1929.
Alors la petite fille rêve. Elle rêve de théâtre et de cinéma car la famille habite loin de Broadway mais tout près d’un cinéma en plein air.
Plus tard elle déclarera avec une franchise qui la caractérisera autant que sa beauté: « Toutes les petites filles rêvaient de jouer dans des films, c’était si nouveau et tellement magique. Moi je ne rêvais pas, je savais que j’en ferais, que ce serait comme ça et pas autrement. Je ne suis pas voyante mais j’ai souvent eu dans ma vie des certitudes prémonitoires et inébranlables qui se sont toujours avérées exactes« .
Et pour la jeune Bertha que tout le monde appelle Billie depuis sa plus tendre enfance, les choses vont s’enchaîner à très vive allure. Elle est d’une beauté si radieuse et délicate que plusieurs artistes et photographes l’ont sollicitée. C’est l’affichiste James Montgomery Flagg à qui on doit l’affiche « I Wont You » pour l’armée américaine qui l’a surnommée Billie Dove car elle était aussi belle, douce, gracile et timide que ces précieux oiseaux. Et c’est parce qu’il avait vu son visage sur une publicité qu’un des assistants de Florenz Ziegfeld la sollicita. La réponse de celle qui n’est encore qu’à peine une adolescente, elle a à peine 15 ans, fusa: « Ca ne m’intéresse pas de me trémousser dans le chorus, je n’accepterai qu’un premier rôle dans les revues de monsieur Ziegfeld! » Et contre toute attente, elle l’obtint. Elle ne pouvait alors savoir qu’Eddie Cantor s’était mis en grève et avec lui la plupart des Ziegfeld Girls et qu’il fallait trouver des artistes à tout prix!
Il est amusant de souligner que si Eddie Cantor, bien involontairement, ouvrit les portes de Broadway à Billie Dove en 1918, en 1926, elle sera la superstar de « Kid Boots » avec Clara Bow, film où Eddie Cantor fera ses débuts d’acteur de cinéma.
Le soir de sa première, après le spectacle, elle eut la surprise de trouver sa mère devant la porte de sa loge qui était venue la rechercher pour la ramener à la maison. Ce fut sa première rébellion! Sa mère ne s’était jamais souciée d’elle. Billie estima que c’était un peu tard et l’envoya poliment mais fermement bouler! La jeune vedette de chez Ziegfeld avait été si peu entourée par ses parents et par sa mère en particulier que lorsqu’elle eut ses premières règles, alors qu’elle était déjà vedette chez Ziegfeld elle crut qu’elle allait mourir.
Ce sont ses collègues hilares qui lui donnèrent quelques explications d’usage et par prudence, Billie Dove décréta qu’elle ne « ferait rien » avec les garçons avant d’être mariée. La sexualité lui était aussi nébuleuse qu’une nuit d’éclipse!
Il était interdit aux Ziegfeld girls de se produire ailleurs et particulièrement au cinéma. Or, Bille avait déjà débuté à l’écran dans un film de la star Mabel Normand. Folle de joie, disait le scénario, elle se précipitait dans les bras d’un garçon et l’embrassait fougueusement.
Elle n’avait plus dormi en attendant la sortie du film, elle trépignait! Et lorsque l’œuvre fut enfin visible elle ameuta tous les gens qu’elle connaissait, même vaguement pour venir l’admirer dans son premier rôle à l’écran. Ils firent bien, on n’avait filmé que ses jambes! Est-ce cette mésaventure qui donna envie à son frère Charles de devenir caméraman? Ce premier exploit filmé ne risquait pas de lui valoir des ennuis avec Ziegfeld. Mais pour Billie, le cinéma c’est ce qui comptait par dessus tout. Lorsqu’elle eut une amie des « Follies » qui se trouva fort embarrassée pour avoir tant postulé pour des rôles au cinéma qu’elle se retrouva avec deux rôles à tenir en même temps, Billie se précipita! Ziegfeld l’apprit, elle fut renvoyée, la grève devait probablement être finie, elle s’en fichait!
Billie Dove savait où son destin l’attendait!
Lorsqu’un agent lui proposa de défendre ses intérêts elle ne fut même pas étonnée. Et quelques petits rôles plus tard, la Metro lui proposait un contrat d’un an, accueilli lui aussi comme la chose la plus naturelle du monde. Dès son arrivée au studio, un de ses dirigeants, Joe Engel va tomber follement amoureux d’elle. Flattée, Billie Dove se laisse volontiers courtiser par cet homme qui lui plaît beaucoup mais il en restera pour ses frais! « Jamais avant le mariage »!
Le pauvre Engel n’eut d’ailleurs pas le temps de s’engager officiellement. Le réalisateur Irvin Willat ne voulait qu’elle pour son prochain film. Billie ignorait encore que lui aussi était éperdument amoureux d’elle, depuis qu’il l’avait vue sur la scènes des Ziegfeld Follies un an plus tôt. Et lui était prêt à s’engager. Il n’attendait même que ça. Alors que le film se tourne dans la baie de San Francisco, tous les soirs, Willat ramène sa vedette en limousine et tout le long du trajet il ne cesse de lui dire « Epousez-moi, épousez-moi, épousez-moi ». Soumise à ce régime tout un mois durant, Billie Dove finit par dire « oui » .
« Surtout pour que ça s’arrête…même si, au fond, je l’aimais » commentera-elle plus tard.
Elle a subi le même assaut de la part de John Gilbert alors séparé de son épouse Leatrice Joy. Gilbert supplie Billie Dove de l’épouser sans relâche. Elle finit par dire « Mais oui, bien sûr, plus tard » pour avoir la paix. « Ne jamais épouser un acteur » est une autre de ses inébranlables résolutions. Lorsque John Gilbert se réconcilie avec Leatrice, il envoie Paul Bern, le futur mari de Jean Harlow annoncer la triste nouvelle à Billie Dove. Terrifié à l’idée d’affronter son chagrin ou qui sait une crise de nerfs voire même un suicide de la belle éconduite, Paul Bern était terriblement embarrassé. Quant à Billie, cette histoire de mariage avec John Gilbert lui était complètement sortie de la tête!
Vanités masculines!
Billie Dove ne semble d’ailleurs pas avoir été une grande amoureuse dans la vie. Elle définira elle-même son mariage: « Nous étions des gens mariés, nous nous aimions comme des gens mariés! ». D’ailleurs, elle le reconnaît également, elle était très peu à la maison. « Je passais ma vie dans le désert de Mojave où on tournait des westerns., parfois plusieurs en même temps. Dès qu’il fallait une occidentale, on m’appelait et je passais d’un plateau à l’autre, en général je ne savais pas quel film je jouais mais je m’en fichais, j’adorais ça! »
Evidemment, la vie à Hollywood a de quoi fasciner cette fille de luthériens convaincus mâtinés de rudesse suisse-allemande!
Lorsqu’elle tourne avec Douglas Fairbanks, son épouse Mary Pickford ne les lâche pas d’une semelle, redoutant les charmes tant vantés de Billie Dove qui d’ailleurs la dépasse maintenant au box office. Lorsque Bille et Doug doivent s’embrasser, le réalisateur est sommé de couper la scène. Mary récupère le costume de Billie et c’est elle qui tourne la scène du baiser! Tête de Billie Dove qui enquille avec un autre tournage où cette fois elle se pâme dans les bras du fils de Douglas Fairbanks, un partenaire de 15 ans.
Par contre, elle fera preuve d’une certaine ouverture d’esprit. Hollywood s’ébouriffe de trouver une femme metteur en scène dans ses rangs, Loïs Weber. On s’étonne que Billie Dove, une star de cette envergure se laisse diriger par elle. Billie répond: « Et alors? C’est la meilleur metteuse en scène que j’ai connue et si j’avais mon mot à dire, je ne tournerais plus qu’avec elle! » C’est sous la direction de Loïs Weber que Billie Dove va fumer pour la première fois à l’écran. Il va d’ailleurs falloir lui montrer comment on fait, tout cela est si nouveau!
Mais ce sera suffisant pour faire d’elle une fumeuse invétérée, détail qui pèsera lourd dans la mésentente grandissante de son couple, Willat est un militant anti tabac convaincu! Cela ajouté aux longues heures de tournage de Billie qui travaille de manière intensive, ses journées commençant à cinq heures du matin et se terminant à minuit, le couple se sépare à l’amiable et Billie Dove retourne chez sa mère!
Après avoir été prêtée à la FOX pour donner la réplique à Clara Bow dans « Kid Boots » où elle bat la « It Girl » à la course au box office et au fan mail, Billie Dove va quitter la Metro au profit du studio Republic pourtant nettement moins réputé. C’est que l’actrice vit mal les querelles intestines du studio. Alors qu’elle est pressentie pour devenir Hélène de Troie dans le premier film américain d’Alexander Korda, Irving Thalberg tente d’imposer son épouse Norma Shearer dans le rôle et Korda ne veut personne d’autre que son épouse à lui, Merle Oberon et qui se révèlera d’ailleurs fort médiocre. Korda offrira trois films à Billie pour se faire pardonner l’offense! C’est l’époque pour le moins troublée du passage au cinéma parlant. Une vilaine légende place souvent Billie Dove dans les évincées du micro.
C’est rigoureusement faux. Après son premier talkie, le studio Republic renouvellera le contrat de l’actrice et augmentera son salaire. Elle tournera onze films parlants avant de prendre sa retraite. Et les raisons qui vont l’éloigner d’un métier qu’elle adore n’ont rien à voir avec les bandes sonores de ses films.
Billie Dove qui ne déteste rien tant que l’inconduite et ne craint rien au monde à part le scandale est alors séparée de Willat sans être divorcée. Elle fréquente beaucoup le couple Zelda et Francis Scott Fitzgerald ainsi que son amie Marion Davies et son « compagnon » le magnat Randolph Hearst. Ce sont eux qui vont lui présenter un très jeune Howard Hugues de 22 ans. Un peu sidérée que ce grand dadais soit le réalisateur de « Hell of Angels », Billie Dove va se laisser convaincre puis séduire par ce jeune homme maladroit et archi milliardaire dont le sens de l’humour la ravit. C’est lui qui va la guérir de sa phobie de l’avion à un point tel qu’elle passera son brevet de pilotage!
Howard Hugues est amoureux fou de Billie Dove depuis qu’il a découvert l’existence des femmes et de l’amour. Mais Billie est toujours une femme mariée. Mariée à un homme qui refuse catégoriquement de lui rendre sa liberté.
Alors l’impensable va se produire. Howard Hugues va payer Willat pour qu’il accepte le divorce! Howard Hugues achète la liberté conjugale de Billie Dove pour 325.000$ de 1930! Ce qui nous donne la très modique somme de 5.850.000 en dollars actuels. Billie Dove est mortifiée! L’un la vend et l’autre l’achète! L’affaire fait grand bruit. Randolph Hearst pourtant grand ami de l’actrice ne résiste pas au scoop, Il trahit Billie Dove et inonde ses journaux de l’affaire. Billie Dove est une femme bafouée et pour elle, avoir été promenée nue dans les rues aurait été peut-être moins humiliant. Cette transaction restera célèbre et Howard Hugues ne va pas s’arrêter là, il n’en a pas fini avec Billie Dove!
Parce qu’elle s’était plainte, un soir au dîner, entre la poire et le fromage de la médiocrité des deniers scénarii que lui proposait son studio, Howard Hugues rachète son contrat à Republic. S’il a découvert Jean Harlow, les critiques qu’elle a reçues pour son jeu figé et maladroit ne peuvent alors aucunement présager la gloire qui sera bientôt la sienne. Hugues a déjà virtuellement oublié Jean et s’attaque à la carrière de Billie Dove, lui offrant un film épouvantable, massacré par la critique et four commercial sans nom « Age of Love ». Billie Dove était il y a peu encore une des meilleures money maker des studios et accessoirement une actrice follement populaire et très aimée des ligues bien pensantes en tout genre. Maintenant elle est devenue aux yeux de tous une actrice capricieuse qui quitte son studio et se fait racheter par un freluquet de milliardaire prétentieux qui a fait d’elle sa marionnette dans un film ridicule.
On se gausse et Billie Dove est bien plus mortifiée qu’elle ne veut bien le laisser paraître.
Hugues pour se faire pardonner lui offre un autre film à sa gloire « Cock of the Air » où il fait d’elle une créature sulfureuse. Tellement sulfureuse que le tout nouveau code Hayes s’en donne à cœur joie et réduit le film en charpie. C’est un nouvel échec.
Ce n’est pas le micro qui a eu raison de la carrière de Billie Dove, c’est Howard Hugues qui l’a traînée à la fois tout en haut des premières pages des gazettes à scandales et tout en bas du box office. Ils se sépareront au bout de trois ans de liaison et jusqu’à sa fin, Howard Hugues clamera a qui veut l’entendre que Billie Dove fut son seul véritable amour et que le seul regret de sa vie était de ne pas avoir fait d’elle son épouse légitime.
Billie qui n’était pas du genre à courir deux lièvres à la fois avait rencontré le beau Robert Kenaston, richissime éleveur de bétail et non roi du pétrole comme on le croit généralement. L’élégant gentleman l’invite à un voyage autour du monde en avion privé, sa nouvelle passion. Jusqu’à tout ce que le tumulte fait autour d’elle à Hollywood se calme et que chacun ait à nouveau les idées claires. Il fit bien. A son retour, Marion Davies sa si chère amie avait intrigué auprès d’Irving Thalberg pour que Billie soit sa partenaire dans son prochain film « Blondie of Follies » et avait obtenu gain de cause. Fait exceptionnel qu’un studio comme la Metro fasse appel à une actrice qui a claqué la porte!
Billie Dove est ravie! Elle rentre à Hollywood par la grande porte avec tous les égards dus à son prestige et le rôle qu’on lui propose est de son propre aveu « Le meilleur que l’on m’ait jamais proposé »! Mais c’était sans compter sur la toute puissante main mise de Randolph Hearst sur tout ce qui touche de près ou de loin à Marion Davies à commencer par ses films. Marion ne fut jamais une actrice transcendantale et Billie l’éclipsait. Il fit alors remanier le film et modifier les rôles jusqu’à ce que seule Marion Davies ne soit digne d’intérêt. Billie devenait dans la nouvelle version voulue par Hearst « Une potiche plutôt lourdaude qui ne faisait qu’encombrer l’action et l’écran »
Billie Dove allait commenter sa déconvenue: « A n’importe qui d’autre, j’aurais fait un procès et exigé des millions de dommages! Mais Marion et Randolph sont des amis » Certes elle n’en pensait pas moins!
Elle a 29 ans et déjà elle en a soupé des manigances hollywoodiennes. Billie Dove épouse son bel éleveur de bétail en 1933 et renonce à tout jamais au cinéma. Elle sera la maman d’un petit Robert Jr à qui elle transmettra sa passion de l’art dramatique et le couple adoptera une petite fille, Gail.
La famille Kenaston passe le plus clair de son temps à Palm Springs. Billie Dove reprend à l’UCLA les études qu’elle n’avait jamais eu le temps ni l’envie de poursuivre et deviendra un auteur réputé sous le nom de Lillian Kenaston, elle avait définitivement renoncé à Bertha!
Son mari la laissera veuve en 1973 après un mariage de 40 belles années d’une vie de famille luxueuses et sans histoires. Elle se remariera en 1973 avec l’architecte John Miller, plus par peur d’affronter la solitude que par amour mais se ravisera très vite et le mariage sera dissous. Le temps passant, Billie Dove n’était plus qu’un lointain souvenir pour cinéphiles avertis et madame Lillian Kenaston elle-même n’était plus qu’une vieille dame qui se résolut à se retirer à Rancho Mirage.
Mais sans doute ne s’attendait-elle pas à atteindre un jour l’âge canonique de 93 ans. Son pécule avait fondu et elle dut se résoudre à quitter Rancho Mirage pour une maison de santé moins huppée.
C’est à Woodland Hills qu’elle s’éteint paisiblement le 31 Décembre 1997. Elle avait 94 ans.
Celine Colassin
QUE VOIR?
1921: Get Rich Quick Wallingford: Avec Doris Kenyon et Sam Hardy
1921: At the Stage Door: Avec Elizabeth North et Frances Hess
1922: Polly of the Follies: Avec Constance Thalmadge
1922: Beyond the Rainbow: Avec Harry T. Morley et Clara Bow
1924: Try and Get It: Avec Edward Everett Horton
1925: Air Mail: Avec Warner Baxter et Douglas Fairbanks jr.
1925: The Ancient Highway: Avec Montagu Love et Jack Holt
1926: Kid Boots: Avec Edie Cantor et Clara Bow
1926: The Black Pirate: Avec Douglas Fairbanks et Donald Crisp
1927: The Love Mart: Avec Gilbert Roland et Boris Karloff
1927: An Affair of the Follies: Avec Lewis Stone
1927: The American Beauty: Avec Lloyd Hugues
1928: Night Watch: Avec Paul Lukas
1928: The Heart of the Follies Girl: Avec Larry Kent
1928: Yellow Lily: Avec Clive Brook
1928: Adoration: Avec Antonio Moreno
1929: Careers: Avec Antonio Moreno et Thelma Todd
1929: The Man and the Moment: Avec Rod La Rocque et Gwen Lee
1930: One Night at Susie’s: Avec Douglas Fairbanks jr. et John Loder
1931: The Age for Love: Avec Edward Everett Horton
1932: Cock of the Air: Avec Chester Morris
1932: Blondie of the Follies: Avec Marion Davies et Robert Montgomery