catherine macleod

Dans le tapage des grandes années hollywoodiennes, lorsqu’une actrice choisit malgré tout de mener sa carrière avec discrétion, pour ne pas dire avec tact, c’est tout à son honneur. Mais chaque médaille ayant son revers, il est ensuite bien plus malaisé de retracer son parcours. Catherine MacLeod fut de ces femmes talentueuses et discrètes.

Cette ravissante brune naît à Santa Monica le 2 Juillet 1921 et le cinéma la fascina dès qu’elle eut vu son premier film.

La grande dépression qui va déraciner sa famille et la pousser vers le Texas va se faire sans que la petite Catherine ne se rende compte de quoi que ce soit. Le nez rivé sur les écrans, rêvant du film qu’elle vient de voir ou attendant le prochain avec fébrilité ! Comment dans ses conditions ne pas rêver d’être une actrice ? C’est en travaillant comme ouvreuse et caissière dans un cinéma qu’elle mettra, sou par sou, assez d’argent de côté pour regagner Los Angeles et y suivre des cours d’art dramatique.

En 1944, elle est découverte par un talent scout alors qu’elle joue un court rôle dans une pièce et se voit offrir un contrat à la MGM.

catherine macleod

La jeune recrue passant magnifiquement à l’image, ses rôles vont gagner d’importance à une rapidité telle qu’en 1946 elle est la vedette de « Je t’ai Toujours Aimé ». Sous ce titre hautement romanesque se cache une intrigue se déroulant dans les hautes sphères des orchestres symphoniques. Le public put admirer Catherine dirigée par Frank Borzage dans le rôle de Myra Hassman (de 18 à 50 ans) et doublée au piano par Arthur Rubinstein en personne interprétant du Bach, du Wagner, du Chopin, du Beethoven, du Rachmaninov et du Mendelssohn.

Autant dire que la MGM alors en pleine euphorie de drames sentimentaux menés par Greer Garson croyait fermement en Catherine et déployait sous ses pieds ravissants un tapis de roses et de diamants. Car sans se l’avouer tout à fait, le studio se rendait compte que le règne incontesté de Greer touchait à sa fin. On cherchait activement la « nouvelle grande dame d’Hollywood ». C’est finalement Deborah Kerr qui emportera le titre et siègera longtemps sur le trône divin.

catherine mcleold

Si Catherine aima le rôle, elle fut la première à reconnaître que le film était un peu « planplan » et dut bien admettre qu’à Hollywood on ne tournait pas de chef d’œuvre tous les jours. Elle préféra se tourner vers la télévision dont elle devint une des reines incontestées dès 1950. Qui de plus est, notre belle Catherine avait trouvé l’amour de sa vie en la personne de Don Keefer. Le couple convola, toujours en 1950, dès que Catherine se fut légalement débarrassée de son très éphémère premier mari William Gerd.

Le couple eut trois fils et était toujours tendrement uni depuis 47 ans lorsque la mort emporta Catherine le 11 Mai 1997. Elle avait 75 ans.

Celine Colassin

Catherine_McLeod

QUE VOIR?

1945: The Tin Man Goes Home: Avec William Powell et Myrna Loy

1946: The Harvey Girls: Avec Judy Garland

1946: Je t’ai Toujours Aimé: Avec Philip Dorn

1948: Old Los Angeles: Avec John Carroll

1950: So Bad, So Young: Avec Paul Henreid, Rita Moreno et Anne Francis

1952: Le Meilleur Ami de ma Femme: Avec Anne Baxter.

1954: The Outcast: Avec John Derek et Joan Evans

1958: Return to Warbow: Avec Philip Carey.

1976: Lipstick: Avec Margaux et Mariel Hemingway

 

 

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