margaret sheridan

Margaret Elizabeth Sheridan qui naquit le 29 Octobre 1926 à Los Angeles n’a aucun rapport avec la « OOOMPH GIRL » Ann Sheridan à la flamboyante chevelure rousse qui illumina si souvent les écrans Warner.

Il y a malgré tout une légende Margaret Sheridan. Cette légende veut qu’Howard Hawks ait « découvert » Margaret alors qu’elle était encore au collège, se soit précipité sur elle un mirifique contrat entre les dents, persuadé qu’elle serait sa plus sensationnelle découverte. Malheureusement, Hawks est un homme très occupé qui à autre chose à faire que de proposer des contrats aux sorties des écoles, en tous cas ça se saurait.

Il convient donc de dire que Margaret fut hôtesse de l’air aux « Flying Tigers Airlines », ce qui lui permit d’épouser le beau pilote William Pattisson en 1946. Que passionnée de mode et consciente de son physique exceptionnel elle était inscrite dans plusieurs agences de mannequins cotées. C’est donc plus prosaïquement en couverture d’un magazine qu’Hawks, confortablement installé dans son bureau découvrit le visage qui le fascina complètement.

margaret sheridan

Margaret fut invitée à Hollywood.  Elle y vint accompagnée de son mari, signa le contrat proposé, ravie de s’imaginer déjà portant les fabuleuses robes d’Adrian et d’Orry Kelly. Hawks se fit fin limier et chercha le scénario idéal pour présenter sa fabuleuse découverte dans un écrin digne d’elle et susceptible de la propulser d’emblée au firmament des plus grandes stars de l’écran.

En 1947 il avait trouvé la perle, ou plutôt le rubis: Margaret serait la sensationnelle partenaire de John Wayne dans « La Rivière Rouge ». Malheureusement, la découverte aux yeux d’azur et aux cheveux de jais attendait un bébé, la chose n’était pas possible. Il fallut se « contenter » d’une Joanne Dru ravie de jouer les bouche-trou aux côtés du « Duke ».

Margaret mit au monde une petite Patricia.

Frustré mais non vaincu, Hawks n’abandonna pas l’idée et se relança dans sa quête du rôle idéal. Margaret fut annoncée comme étant la prochaine partenaire de Montgomery Clift, de Gary Cooper, de Kirk Douglas et de Gregory Peck dans des projets qui ne se firent pas ou se firent sans elle. Lassée des projets avortés et des longues attentes, Margaret met quand même largement à profit le contrat de cinq ans qui la lie à Hawks. En effet, il est obligé de la payer même pour ne rien faire.  Elle reprend donc des études qui feront d’elle un agent immobilier diplômé.

Hawks attendra 1951 pour distribuer sa chère Margaret dans « La Chose d’un autre Monde ». Cette fois, ce sont les espoirs de l’actrice qui furent déçus: pas une seule robe époustouflante à porter pour éblouir les martiens!

Margaret fut exceptionnelle mais Hawks regretta la fille de la couverture de magazine qui l’avait ébloui. Le temps avait passé. Margaret avait changé. Elle n’était plus cette fille étrange qui évoquait une panthère mais une élégante mère de famille qui n’avait rien à faire dans les rôles de Jane Russell.

Après cinq ans de mariage, les Pattisson divorcent et à peine sa liberté retrouvée, Margaret entame une liaison avec l’acteur Brad Dexter avant d’épouser en 1953 l’avocat anglais Paul Wellington Wildman.

« La Chose d’un autre Monde » resta le seul haut fait du passage de Margaret Sheridan au cinéma…Ou presque…

En 1953, elle tirait fort bien son épingle du jeu dans le rôle pourtant hypra formaté de la secrétaire du détective, ultra efficace et discrètement amoureuse de son patron. Avec quelques bonnes répliques bien sarcastiques et ses quelques scènes bien écrites elle se montre très efficace avec un sens de l’humour et du second degré fort bien venu dans ce qui n’est jamais qu’un film de genre.  « I the Jury » était fort bien réalisé. Même si on connaît très vite le coupable que le fameux détective en œillères s’échine à débusquer. La scène où come le veut la tradition, le détective à chapeau mou embrasse dans l’obscurité de son bureau une vamp blonde et vénéneuse, Margaret Sheridan surgit comme un ouragan avec son sapin de Noël tout garni et ses paquets cadeaux. Elle allume toutes les lumières et laisse tomber d’un ton absolument désinvolte « Oh, excusez-moi! je croyais que c’était un bureau ici, pas un boudoir! »

Ce n’est pas n’importe quelle actrice, même fabuleusement belle qui peut se permettre une telle entrée et faire d’une scène assez banale, un vrai petit bijou d’esprit.

Elle mourut le 1 mai 1982 emportée par un cancer à l’âge de 55 ans et repose désormais dans sa chère Californie natale.

Margaret avait eu une autre fille avec son mari Paul Wellington Wildman et celui-ci la suivra dans la mort un an plus tard.

Celine Colassin

margaret sheridan

QUE VOIR?

1951: La Chose d’un Autre Monde.

1953: I, the Jury: Avec Peggie Castle et Biff Eliott

1954: Pride of the blue Grass: Avec Vera Miles et Lloyd Bridges

1964: Man’s favorite sport? Avec Rock Hudson et Paula Prentiss

 

pas de réponses

Laisser un commentaire

achacunsoncinema |
filmss |
dorian78 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | carolineriche
| utopia2012
| ddlstream