Peu d’entre vous, j’en suis certaine, connaissent Olivera Vuco. Et la chose se complique encore car si vous entendez parler d’Olivera Petrovik ou d’Olivera Katarina, il s’agit toujours de la même et belle personne.
Cette star, car Olivera est une star, naît en Yougoslavie le 5 Mars 1940 à Belgrade, elle est donc, en géographie actuelle, Serbe. Passionnée des arts et ayant survécu aux heures guerrières de la petite enfance, Olivera étudiera l’art dramatique et le chant dans sa ville natale. Elle y fera de très remarqués débuts au théâtre, provoquant l’enthousiasme d’un critique pourtant redouté, Vuk Vuco qui finira par épouser celle qu’il qualifie d’actrice idéale et sublime.
Olivera connaîtra à 27 ans un moment de gloire qui la laissera à jamais belle et rayonnante dans la mémoires de tous les cinéphiles du monde entier. Elle est la star de « J’ai même rencontré des Tziganes heureux » et le film fait un triomphe planétaire. Elle sera sa somptueuse et digne représentante dans les plus grands festivals et les plus prestigieuses manifestations du monde.
Arrivée à Cannes avec une kyrielle de flamboyants bikinis, elle clôturera le festival de cette année là en donnant un concert au gala de clôture avec Dionne Warwick et Nana Mouskouri. Le film quant à lui a remporté le grand prix du jury. Il reste à Olivera à s’envoler pour Hollywood pour lea cérémonie des Golden Globes et celle des Oscars où le film est également nommé.
Fière à juste titre de ses lauriers glanés au cinéma, Olivera se revendique d’abord et avant tout comme chanteuse et enregistre non seulement dans sa langue mais en anglais, en russe, en roumain et même en japonais ou en rom.
Lorsqu’elle se produira à l’Olympia elle tiendra l’affiche trois mois sold out et aura la surprise de voir, un soir, à la fin de son concert, un spectateur venir se prosterner à ses pieds sur scène, spectateur qui n’est autre que Salvador Dali, son fan inconditionnel.
Toujours altière et très belle, Olivera Vuco continue aujourd’hui encore sa carrière d’icône pour privilégiés cultivés.
Celine Colassin
QUE VOIR?
1967: J’ai Même Rencontré des Tziganes Heureux: Avec Bekim Fehmiu
1971: Les Sorcières Sanglantes: Avec Herbert Lom et Ugo Krier